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HISTOIRE GÉNÉRALE

bay, conduite par le général Stuart, avait trois régimens européens, six bataillons de Cipayes, trois compagnies de canon niers et un train considérables d’artillerie. Évidemment Tippou ne pouvait résister à ces forces ; ses troupes étaient mal disciplinées ; les traditions d’Hyder étaient presque perdues, et l’orateur Ripaud n’était pas un grand général.

Epouvanté du sort qui menaçait sa capitale pressée par deux armées victorieuses, Tippou voulut renouer des négociations qu’il avait d’abord refusé d’écouter. Le général Harris, pour conditions préliminaires, exigea provisoirement la remise de la moitié du Mysore, et celle du fort de Séringapatam ; il demandait en outre qu’on lui donnât pour otages jusqu’à la paix les deux fils aînés de Tippou. À toutes ces demandes, Harris ajoutait celle du paiement des frais de la guerre, se réservait d’étendre ses prétentions, et donnait vingt-quatre heures pour répondre catégoriquement. Le malheureux Tippou ne fit point de réponse et résolut de s’ensevelir sous les murs de la ville, s’il ne pouvait la défendre. Il allait combattre pour ses intérêts les plus chers : ses dangers exaltèrent son âme ; il fit tout ce qu’on pouvait attendre d’un prince courageux, mais il ne put se soustraire à sa destinée.

Après deux mois de siège, tous les ouvrages