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DE L’INDE.

leur capitale ; mais cette cession est restée à peu près sans effet.

II. ÉtaLlissemens hollandais.

On a vu dans le cours du seizième siècle les Hollandais, riches et puissans, dépouiller peu à peu les Portugais de la plus grande partie de leurs domaines de l’Inde ; en moins de temps encore les Anglais les ont dépouillés à leur tour ; et de toutes les villes, de tous les districts que possédaient les fondateurs de Batavia, il ne leur reste qu’un comptoir à Cocliin sur la côte de Malabar, un comptoir à Chinchourra sur l’Hougli, et quelques factoreries sur divers points du Bengale ou de la côte de Coromandel. Cochin fait un grand commerce de poivre, qui se donne en échange des marchandises d’Europe ; les agens de ce commerce sont tous des juifs qui composent la plus grande partie de la population. Quand les Hollandais dominaient dans l’Inde, ils avaient des comptoirs sur toute la côte, depuis le cap Comorin jusqu’à Surate, à Ronalan, Cranganor, Cananor, Diou, Cambaye, etc. Dans les uns, ceux du Malabar, on achetait le poivre de première main et on l’entreposait à Cochin ; dans les autres on achetait les soieries du Guzzerat, et Cochin les recevait aussi en dépôt, jusqu’au moment où des vaisseaux partant pour Amsterdam