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HISTOIRE GÉNÉRALE

dernière ville que sont entreposées toutes les soieries du Bengale.

Sur la côte occidentale ou du Malabar, les Français ont un comptoir à Mahé, une loge à Calicut à dix lieues au sud de Mahé, et une autre loge à Surate dans le Guzzerat. Mahé fut conquis en 1727 par M. de la Bourdonnais, à qui ses longs services valurent l’inimitié du gouverneur Dupleix, et successivement la Bastille à son retour en France. Les Anglais ont pris et détruit à deux reprises le fort que les Français y avaient élevé ; ils ont épargné les édifices particuliers : il est vrai que le radjah du pays les avait menacés de détruire par représailles leur comptoir de Tellichéry. La conservation de ce poste est très-essentielle, parce que c’est dans le district de Mahé que se récolte le meilleur poivre de toute la côte. L’établissement de Surate, le plus ancien de ceux que les Français ont formés dans l’Inde, est aujourd’hui assez peu important, depuis que le grand commerce qui se faisait à Surate a été entraîné à Bombay ; toutefois les draps et les dorures de Lyon y trouvent un débouché facile et s’y échangent avantageusement contre les cotons à laine rousse du Guzzerat.

Les Mahrattes avaient cédé aux Français en 1770 la ville et le port de Chaoul, au milieu de la côte de Canara, à cinquante lieues environ de Pounâh,