rieure aux prix des marchandises qu’ils lui fournissent. Il est donc essentiel pour quiconque se livre ou veut se livrer au commerce de l’Inde de bien connaître la matière des exportations et des importations. Quoique je sois forcé à me renfermer dans des bornes assez étroites, je tacherai d’en dire assez pour que les lecteurs commerçans puissent acquérir cette connaissance. Mais avant de faire passer sous leurs yeux la riche nomenclature des marchandises de l’Inde, je dirai quelques mots sur la manière générale de faire les achats et les ventes dans la Péninsule et dans le Haut-Iiindoustan.
L’usage général de l’Inde dans la vente des toiles et des soieries, soit blanches soit de couleur, et quelle ciue soit leur qualité, fine ou commune, c’est de ne vendre ces objets qu’à la courge et en vertu d’un contrat passé entre l’acheteur et les dalales ou courtiers au nom des fabricans. La courge se compose de vingt pièces, et elle a plusieurs sortes, c’est-à-dire plusieurs qualités, de manière que la courge forme une espèce d’assortiment en pièces fines, moyennes et communes. Il n’y aurait point d’avantage pour l’acquéreur à vouloir se soustraire à cette méthode, parce qu’on lui ferait payer beaucoup plus cher la sorte qu’il choisirait exclusivement.
De la nécessité de traiter avec les fabricans
