Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
229
DE L’INDE.

par l’entremise des dalales, ou même directement, il résulte que les commandes se doivent faire six ou huit mois au moins avant le moment qu’on a déterminé pour prendre livraison. Vainement voudrait-on agir d’autre manière ; outre qu’à se pourvoir chez les marchands hindous ou européens on payerait un quart ou au moins un cinquième au-dessus du prix de fabrique, on ne trouverait point chez eux assez d’articles pour faire la cargaison d’un navire, car ces marchands ne tiennent guère des marchandises que pour le détail.

L’acheteur ou son agent doivent donc se rendre au lieu des fabriques ou manufactures ; ils doivent se prémunir d’une somme égale au moins à la moitié, au tiers ou au quart du montant des achats, car il est d’usage encore que le premier paiement se fasse par anticipation au moment de la signature du contrat. Après la première entrevue de l’acheteur et du dalale, celui-ci remet au premier plusieurs pièces de marchandises des qualités demandées. Ces pièces restent entre les mains de l’acheteur pour servir d’échantillons ou pièces de comparaison, le jour où la livraison aura lieu. Un léger présent au dalale, un peu de bétel, des essences le rendent singulièrement officieux et obligeant. Quand les conventions sont arrêtées, on les rédige par