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HISTOIRE GÉNÉRALE

écrit ; le contrat est en double original. Il doit faire mention expresse, non-seulement du nombre de courges, mais encore du nombre de sortes qui entreront dans chaque courge ; les sortes se distinguent par le nombre de conjons. On appelle ainsi la réunion de 120 fils de la chaîne. Le nombre des conjons est ordinairement de dix-neuf, vingt-trois, vingt-six, trente-deux, trente-six et cinquante. La largeur de la toile est toujours la même[1], quel que soit le nombre des conjons ; on conçoit que plus il y a de conjons plus la toile est fine ; car la toile de dix-neuf conjons n’a que deux mille deux cent quatre-vingts fils, tandis que celle de cinquante en a six mille. La courge porte communément trois sortes. Ainsi quand on demande une courge de trente-six conjons par exemple, il n’y a que sept à huit pièces de cette sorte ; cinq ou six sont de la sorte inférieure, et les autres de la sorte qui vient ensuite.

Les livraisons se font rigoureusement aux termes stipulés ; il est bien rare qu’il y ait du retard de la part des vendeurs, parce que ce retard les expose à de très-forts dommages-intérêts. L’acheteur à son tour doit mettre dans ses paiemens la même exactitude. Les coure^es ne sont reçues

  1. Une aune et un huitième, mesure de Paris.