breiix habitans de cette contrée ne s’occupent que de la préparation du coton, de la filature et de la fabrication des toiles.
Le prix ordinaire de la balle de cent vingt pièces quatre mille fils est de 9, 000 roupies sicca[1], ou 25, 920 francs argent de France, ce qui porte à 216 francs le prix de chaque pièce. La seconde qualité est du prix de 7, 200 roupies, et la troisième ne coûte que 5, 000 roupies. Les nensouques portent divers signes qu’on peut imiter dans les fabriques anglaises, tels qu’une large tête en fils d’or, et une raie d’environ deux lignes de large à la fin de la pièce, un cordonnet ou liseré de cinq ou six fils de soie verte, etc. ; mais ce que ni les Anglais ni aucun autre peuple d’Europe ne sauraient imiter, c’est la finesse et la régularité du tissu, la rondeur, la force et le reflet très-blanc des fils
- ↑ La roupie sicca vaut 2 francs 70 centimes.
demoiselle de Coude, qui la fit voir comme un phénomène à plusieurs manufacturiers, et que ceux-ci déclarèrent tous qu’ils n’auraient pas cru possible de donner au fil de coton un tel degré de finesse.
Quand M. de Bussi revint en France après les désastres de nos colonies en 1761, il présenta à la marquise de Pompadour douze petites tabatières, renfermant chacune une chemise de femme de guinée.
