Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
235
DE L’INDE.

bis, comme on ne les broche point en fabrique et qu’il faut les remettre aux passementiers, le prix varie en raison du dessin et de la matière qu’on y emploie. Ordinairement la façon et la fourniture de ces broderies coûte 80 roupies par pièce (216 francs), quand la broderie est en or ; si elle n’est qu’en argent, le prix est d’environ 25 à 30 roupies.

La casse, objet recherché pour les exportations européennes, diffère de la mousseline nensouque en ce que son fil est plat ; mais cette toile n’en a pas moins un tissu très-serré et un grain très-uni. Les principales manufactures sont situées à Noudja un peu au-dessous de la naissance de l’Hougli, à Maldo déjà connu par ses mallemoles, et à Joungolbari sur le Brahmapoutre. Ces trois fabriques donnent à peu près tous les ans quatre mille balles de casses. Les Anglais ont établi depuis peu d’années une quatrième fabrique à Jougdia, près du confluent du Gange et du Brahmapoutre.

Cette toile sert à divers usages ; mais on l’emploie principalement à faire du linge de corps. Chaque pièce a un peu plus de huit aunes de longueur, sur une largeur d’environ sept huitièmes d’aune. Le prix commun de la balle est de 2, 400 roupies (6, 480 fr.).

L’amame est une toile assez recherchée pour