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HISTOIRE GÉNÉRALE

sa finesse, son grain uni, son tissu lisse et serré, sa force et sa grande largeur qui la rend très-propre à faire des draps de lit, des chemises de bain, des robes de chambre, etc. On imite en beaucoup de lieux de l’Europe la fabrication des amames que souvent on confond avec les percales, quoique la percale soit plus serrée et moins souple que l’amame, et qu’elle produise en la déployant des reflets de lumière qui lui donnent l’apparence de la moire. On fabrique les amames à Noudja sur l’Hougli et à Monghir ; la pièce est de seize aunes sur une aune et demie. La balle de cent vingt pièces se paie en fabrique de 4, 320 roupies à 4,800 roupies.

Les baffetas forment la cinquième et dernière espèce de toiles qui se fabriquent dans le Bengale, principalement à Jougdia, à Patna capitale du Bahar, à Bénarès et dans le voisinage de ces villes. La consommation qui s’en fait est étonnante ; il sort annuellement de ces fabriques de quinze à dix huit mille balles de deux cents pièces. La balle se compose de deux fardis de cent pièces ; la pièce a six aunes deux cinquièmes de longueur ; sa largeur n’est que de cinq sixièmes. On en fait de plusieurs qualités ; les plus chers coûtent 7 roupies la pièce. Les baffetas s’emploient assez souvent pour faire du linge de corps ou de table ; mais plus souvent encore ils