Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/248

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
238
HISTOIRE GÉNÉRALE

plus chères, parce que chaque demi-pièce a une tête en fil d’or, ce qui augmente la main d’œuvre. En général, il y a dans chaque balle un tiers environ de pièces coupées ; alors le prix de la balle revient à 1,920 roupies ; la balle entière en demi —pièces coûte environ 200 roupies de plus. La pièce est de seize aunes de long sur une de large. On fabrique depuis quelques années des doréas dans les ateliers des comptoirs euro péens du Bengale, mais ils sont d’une qualité inférieure à ceux de Dacca.

Lcs sirsakas, les canadaris et les sistresays sont des étoffcs soie ct cotou qu’on fabrique dans tous les ateliers situés sur l’Hougli et dans le territoire de Balassor. On les a imitées en Europe, où on les nomme bourre du Levant ; mais il est à remarquer que les Hindous emploient de la soie et non de la bourre. Les meilleures sont celles dont le coton bien rond et bien filé n’a point de brins qui chevauchent les uns sur les autres. Le prix courant de ces étoffes est de 16 roupies par pièce de neuf aunes et demie ou dix aunes.

Les steinkerques, quoique dans la classe des mousselines, ne sont pas autre chose que des mouchoirs qui tiennent de la mallemole par leur souplesse et du doréas par la force du tissu. On en fabrique de deux sortes dans le Bengale ;