sont convertis en indiennes par l’application des couleurs.
Les garats ne sont point rangés dans la classe des toiles, mais dans celle des serpillières ; ils servent principalement à faire la première enveloppe des autres toiles. Les Hindous ne faisaient autrefois aucun cas de ces toiles grossières ; mais s’apercevant qu’elles étaient recherchées par les Européens, ils se sont appliqués à les fabriquer avec plus de soin. Les principaux ateliers sont à Patna, à Faizabad et à Bénarès. Les fabriques de Patna en convertissent une partie en indiennes ; le reste est exporté par les Européens qui les vendent sur les côtes de Perse et d’Arabie ; les garats qui arrivent en Europe passent dans l’Amérique ou dans les royaumes du nord. Le prix de la pièce de garât varie suivant sa finesse ; les plus chères sont de 3 roupies et demie ; chaque pièce a douze aunes de long sur trois quarts de large.
Le doréas, qui se fabrique à Dacca et à Jougdia, est une espèce de mousseline qui tient de la mallemole du Bengale et de l’organdi de Coromandel. On en exporte une très-grande quantité, mais la majeure partie est destinée pour l’Amérique et les Antilles. Les doréas se vendent par balles de cent vingt pièces, ou deux cent quarante demi-pièces. Ces dernières sont un peu