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HISTOIRE GÉNÉRALE

sûrs, supérieurs pour les résultats à tous ceux qu’on suit en Europe, et il serait bien à désirer qu’on adoptât leur méthode de blanchiment des toiles.

Les percales ne diffèrent guère des guinées que par l’aunage et la qualité du coton. On fait ces dernières avec le coton qu’on nomme roui, particulier au Télingana, tandis que les percales se fabriquent avec le maipangi, coton que produisent abondamment les plaines du Carnatic. Quant à la longueur des percales, elle n’est guère que de neuf aunes trois cinquièmes ; sa largeur est de quatre cinquièmes d’aune. Les fabriques les plus renommées sont celles de Madrepac et de Canjivaram dans le voisinage d’Arcot. C’est avec les percales que se font les chites fines qu’on nomme perses en Europe. Sur la côte de Coromandel on les peint en couleur ; à Masoulipatam, on y imprime des feuilles d’or et d’argent.

Les percales sont soumises pour le décruage aux mêmes procédés que les guinées ; mais en outre, on les foule sur une pièce de bois avec un maillet de bois arrondi ; ce n’est qu’après qu’elles ont été bien battues qu’on les met en gomme dans l’eau de riz.

La tête des pièces est garnie d’un double liseré de fil d’or ; entre ces deux liserés et vers le