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HISTOIRE GÉNÉRALE

J’ai dit qu’on convertissait souvent les pièces de salampouris en mouchoirs à vignettes ; on emploie aussi des percales au même usage, et les mouchoirs qui proviennent de l’une ou de l’autre de ces toiles sont rangés dans la classe des chites. Comme la percale est plus large que le salampouri, il y a deux espèces de mouchoirs, grand carré et petit carré ; on fait douze mouchoirs de chaque pièce. Cette marchandise, dont la principale valeur dépend de la main-d’œuvre, n’a point de prix fixe ; on doit avoir soin de le stipuler dans le contrat de fabrication. Les plus beaux reviennent à 7 ou 8 francs chacun. Ceux dont on compose un article de cargaison sur la côte de Coromandel sont beaucoup moins chers.

On fabrique encore sur la même côte des couvertures ou tapis de lits en toile peinte ; ils ont communément quatre aunes sur trois et demie et ne forment qu’une seule pièce ; ces tapis n’entrent guère dans les cargaisons que comme des objets de curiosité. Les dessins en sont beaucoup moins soignés que ceux des chites et des mouchoirs ; ils représentent pour la plupart des paysages et des animaux. Ils sont très-recherchés en Turquie et en Amérique. Les plus grands coûtent en fabrique jusqu’à 72 roupies (187 francs). La cherté de ces articles