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DE L’INDE.

rement au poids, sur le pied de 75 francs le marc.

Le Guzzerat produit en abondance un coton coion. dont le duvet est roux. Les autres provinces de l’Hindoustan et de la Péninsule en possèdent plusieurs variétés, mais la totalité se consomme dans les manufactures hindoues, il ne forme point un objet d’exportation. Le coton du Guzzerat sort de Surate en quantités énormes. Les Européens vont le vendre aux Chinois qui le convertissent en nankin et le leur revendent ensuite. Les seuls Anglais en tirent tous les ans de Surate vingt mille candis ou cent mille quintaux, et c’est avec cette denrée qu’ils paient une bonne partie des marchandises de la Chine qu’ils achètent ; l’excédant de valeur doit être payé en argent. Quant au coton à laine blanche que produit le territoire de Surate, il sert en partie à faire des toiles qui sont ensuite teintes en bleu ; le reste est acheté par les négocians d’Ormutz et de Bassorah.

Ces toiles peintes, qu’on appelle nilsarlis fabriquent dans les manufactures de Surate ; elles sont mouchetées de petits points blancs de la grosseur et de la forme d’une lentille, rangés en carré, en lozange, en quinconce ou de tout autre manière, suivant le goût du teinturier. Les nilsarlis qui ne s’emploient pas dans le pays sont