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DE L’INDE.

sont en bronze. Les naïrs qui habitent la côte de Malabar veulent des fusils sans baïonnettes, des pierres à fusil et des platines.

Une autre branche de commerce s’est ouverte depuis peu sur les côtes de la Péninsule ; elle a pour objet les ancres, les grappins, les poulies, et d’autres objets semblables d’agrès et d’équipement des navires : c’est que beaucoup de négocians hindous des provinces maritimes, entraînés par l’exemple des Européens, sont devenus armateurs, et qu’ils ont des navires soit pour le commerce de cabotage, soit pour leurs diverses relations avec l’Arabie, la Perse et les archipels voisins de leurs côtes.

L’Inde a peu de fer natif ; les Hindous ne prennent le minerai qu’à la surface du sol, ils ne fouillent point l’intérieur des mines. Le fer qu’ils retirent de ce minerai est doux, liant et ductile ; mais ces qualités qui le rendent excellent pour certains ouvrages font qu’il est tout-à-fait impropre à ceux qui demandent de la dureté et de la force. Le fer d’Europe est donc recherché par les Hindous, mais il ne faut pas le choisir aigre ou cassant : les Hindous ne le recevraient pas. Il se vend sur le pied de 35 ou 36 francs le quintal poids de marc.

Le prix de l’acier va jusqu’à 50 francs; les Hindous préfèrent le fer, parce que l’acier qu’ils