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DE L’INDE.

mêmes, les eurent réduits au rôle de consommateurs, ils déchurent aussi rapidement qu’ils étaient montés.

Il serait peut-être à désirer pour la France qu’elle renonçât au commerce de l’Inde, en se passant des mousselines du Bengale et des guinées blanches ou peintes de la côte ; car, encore une fois, quelques individus peuvent gagner à trafiquer avec l’Inde, mais la nation doit y perdre parce que ces individus ne gagnent que sur leurs compatriotes. La France ne manque ni d’ouvriers ni de manufactures ; il n’est peut-être point d’objet dans les arts auquel l’industrie de ses habitans ne puisse atteindre ; il ne lui manque sans doute que d’avoir la matière première, c’est-à-dire, le coton. Divers essais faits à plusieurs époques dans ses départemens méridionaux ont prouvé que le cotonnier y réussit bien. Avec des soins et de la persévérance, on aurait peut-être d’aussi beaux cotons que ceux des provinces septentrionales de l’Hindoustan, dont la température est peu différente de celle du Languedoc, de la Provence et des provinces qui touchent les Pyrénées[1].

  1. L’auteur de cet ouvrage a vu à Perpignan, il y a plus de vingt ans, chez M. Gironne, riche particulier du pays, des