heureux habitans. Quand il sait qu’Abdallah est peu éloigné de la ville, Ghazi se retire chez les Jauts.
Abdallah trouva la capitale dans la désolation ; le pillage que les habitans venaient de subir les réduisait à la misère et au désespoir. Insensible à l’horreur de leur situation, Abdallah ne craignit point d’ajouter à leurs infortunes le fardeau d’une contribution immense. Ces malheureux voulurent se plaindre, on leur montra des supplices ; ils coururent aux armes, et le farouche Abdallah ordonna qu’ils fussent massacrés. L’horrible boucherie dura sept jours entiers. Des troupes nombreuses de Mahrattes, qui se trouvaient dans les environs, s’avancèrent sous les ordres de Mulhar-Row pour avoir part au butin. Abdallah sortit sur-le-champ de la ville, les rencontra à trois quarts de lieue de distance, leur livra bataille, les mit en déroute et les poursuivit pendant quelque temps. Promptement refaits de leurs pertes, on les verra bientôt reparaître avec de plus grandes forces.
Tandis qu’Abdallah occupe Délhy et repose sur des ruines et des cadavres, Ali-Gohar, ignorant encore la mort de son père et ne trouvant pas chez Nidgib les ressources qui lui étaient nécessaires, se sépare de ce serviteur fidèle
