rendre aux instances d’Abdallah, qui lui écrivait de Délhy pour lui offrir la couronne impériale.
An 1760. De l’hég. 1173.Cette couronne qu’Ali-Gohar refuse de la main d’Abdallah, les Mahrattes viennent la réclamer pour la placer sur le front d’un Hindou. Ils s’avancent au nombre de cent cinquante mille, et ils se font précéder du bruit qu’ils veulent rétablir l’ancien trône de l’Hindoustan, et chasser à jamais de leur pays les sectateurs de Mahomet. C’était une grande faute, dans l’intérêt des Mahrattes, de publier une telle intention ; car évidemment c’était rendre commune à tous les musulmans de l’Inde la cause des Abdallis. On vit en effet tous les princes de cette religion s’unir étroitement et prêter leur secours à Ahmed-Abdallah : pour eux comme pour lui, il s’agissait de conserver ou de perdre la souveraineté de l’Hindoustan, leur propre liberté, leur indépendance, tous les droits enfin qu’ils pouvaient tenir de la conquête.
Les Mahrattes avaient pour général en chef le fils du peischouah, encore très-jeune ; d’autres généraux devaient l’assister de leurs lumières ; le premier de ceux-ci était Sedhaschéo, appelé aussi le rou-bouh, bon administrateur, mais assez mauvais militaire. Après avoir passé quelque temps dans Agra, le Bouh, apprenant
