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HISTOIRE GÉNÉRALE

périrent dans cette bataille ou furent faits prisonniers[1].

Abdallah fut conduit en triomphe à la capitale, où il reçut les hommages de tous les princes musulmans et des omrahs du pays. Maître de l’empire, il pouvait le garder ; il aima mieux avoir un empereur au nombre de ses tributaires, et il invita de nouveau Ali-Gohar, que désormais nous appellerons Schah-Alloum, à rentrer dans Délliy ; avant son départ qui eut lieu peu de temps après, il nomma régent de l’empire le propre fils de Schah-Alloum, Jéhaoun-Boukht. Soujah-Dowlah, soubah d’Oude, qui venait de se couvrir de gloire à la bataille de Pannipouth, fut confirmé dans son emploi de vizir perpétuel ou à vie, titre qu’il tenait de Schah-Alloum ; Nidgib eut le commandement de Délhy, et fut spécialement chargé de veiller à la sûreté de la famille impériale.

Avant d’entreprendre de parler du règne désastreux de Schah Alloum, il importe de rappeler les événemens mémorables qui s’étaient

  1. Il faut se souvenir que, d’après un usage qui date de temps immémorial, les armées des Hindous ont outre les soldats, une immense multitude de serviteurs, de femmes, d’enfans, d’individus de tout sexe et de tout âge.