veraine. Hyder avait juré aux Anglais une haine implacable parce qu’ils l’avaient empêché d’occuper Tritchinopoli qui lui avait été cédé deux ou trois ans auparavant pour prix des secours qu’il avait donnés au nabab du Carnatic contre Chaounda-Saheb. Des Européens, des Français qui partageaient sa haine étaient pour lui de précieux auxiliaires, surtout dans un moment où il travaillait à plier ses soldats à la tactique de l’Europe. Quant aux proscrits de Chandernagor, ils s’étaient réfugiés dans le Bengale, ayant à leur tête l’irlandais Law, et ils avaient pris du service dans l’armée de souradjah Dowla. Une quarantaine d’entre eux avaient dirigé une batterie à la fameuse bataille de Plassey. Après la mort de souradjah ils éprouvèrent des désagrémens de la part de l’usurpateur Jaffar, et ils se jetèrent dans le parti de Schah-Alloum qui, soutenu ainsi qu’on l’a vu parMohammed-Rouli-Khan gouverneur d’Allahabad, et par quelques autres omrahs, tenta mais inutilement de faire des conquêtes dans le Bengale.
Ce prince essaya aussi de gagner par des offres le colonel Clive. Celui-ci, qui était sur le point de repasser en Europe, ne voulut probablement pas changer les intérêts politiques de sa nation, en lui donnant pour allié le prince légitime à la place du prince créé par la révolte ; il se contenta
