d’alléguer les traités conclus avec Jaffar. Alors Schah-Alloum, protégé dans l’opinion par l’ombre d’autorité qui s’attachait encore au titre d’empereur qu’il venait de prendre, leva de nouvelles troupes et rentra dans le Bengale. Les colonels Knox et Calliaud, qui remplaçaient Coote, eurent sur lui de l’avantage et le forcèrent à la retraite. Les Anglais vainqueurs cessèrent de dissimuler leurs véritables intentions, qui étaient d’établir leur domination dans le Bengale, le Bahar et l’Orissa. Ils se plaignirent de Jaffar et de son fils, qu’ils accusaient de plusieurs excès envers les naturels et du dessein de nuire à leur commerce. Aussitôt le conseil de Calcuta s’assemble, délibère, décide que Jaffar est indigne du trône, et envoie une armée pour le déposséder. Jaffar se livre à de tardifs regrets sur la confiance aveugle qu’il a donnée à ses alliés ; il cherche à se défendre, succombe, est chargé de fer et traîné à Caicutas.
An 1761. De l’hég. 1174.Kossim ou Kassam-Ali-Khan, gendre du soubah, fut placé sur le trône de Mourschédabad. Les Anglais comptaient sur un esclave soumis à leurs volontés ; mais Kossim les avait trompés par l’apparence d’un dévouement qui était bien loin de son cœur et de sa pensée. Il n’eut pas plus tôt le pouvoir en ses mains qu’il voulut s’en servir pour se soustraire au joug ; du moins les Anglais l’alléguèrent et lui en firent un crime ;
