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HISTOIRE GÉNÉRALE

gale une utile barrière contre les incursions des Malirattes ou des Roliillas, n’hésita pas à ratifier le traité. De son côté l’empereur ne se vit pas plus tôt en possession d’Allahabad, que par un firman auquel les Anglais n’attachaient quelque prix que parce qu’il légitimait leur possession aux yeux du peuple, il leur donna à perpétuité le Dewanny du Bengale, du Bahar et de l’Orissa ; c’est-à-dire le droit d’asseoir l’impôt et d’en faire le recouvrement, sous la réserve d’une pension annuelle de vingt-six lacks de roupies (260,000 livres sterl.) pour son entretien dans Allahabad.

An 1767. De l’hég. 1180.Pendant que l’empire mogol s’avançait à grands pas vers sa dernière et inévitable catastrophe, une puissance nouvelle, création d’un seul homme, s’élevait au centre de la Péninsule, et ses progrès étaient d’autant plus rapides que ses commencemens, presque inaperçus, avaient excité peu de jalousie parmi les princes voisins. Cet homme, l’un des plus extraordinaires que l’Inde ait produits, était le régent de Mysore, Hyder-Ali-Khan[1]. Vainqueur du prince de Calicut et de

  1. Comme je ne puis ici parler qu’en passant d’Hyder et du fameux Tippou, son fils, et que l’histoire du Mysore, eourte mais féconde en événemens, est extrêmement curieuse,