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DE L’INDE.

plusieurs radjahs du Malabar, Hyder ne voulut pas jouir en paix de ses triomphes ; le repos n’était point fait pour son ame, et après avoir été l’allié des Anglais quand il s’était agi de rendre le Carnatic à Mohammed-Ali, devenu maintenant leur ennemi, il aspirait à les dépouiller des provinces qu’ils venaient d’acquérir sur l’empire rnogol ; mais comme le courage n’excluait pas en lui la prudence, il se hgua d’une part avec les Mahrattes et de l’autre avec le soubah du Dékhan. Les Anglais, sous les ordres du général Smith, opposèrent une vive résistance, et remportèrent même sur lui une grande victoire. Hyder était incapable de céder au découragement ; cherchant au contraire à profiter de sa défaite même pour éviter les fautes qui l’avaient causée et dérobant sa marche à ses ennemis, il se jeta dans le Carnatic, fit un butin immense, trompa de nouveau les Anglais par une fausse marche, et parut sous les murs de Madras ; de là, il dicta la paix à ses ennemis humiliés.

An 1769. De l’hég. 1182.Après avoir terminé cette glorieuse campagne où le génie avait triomphé de la fortune, Hyder, de retour dans le Mysore, eut à repousser l’invasion des Mahrattes occidentaux. Persuadé que les

    j’en donnerai un léger aperçu dans l’un des articles de l’Appendice.