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DE L’INDE.

de Délhy vers le nord-est, dans le voisinage des monts Sewalik. Il avait réuni un corps nombreux de Rohillas, et comme il s’attendait à être attaqué, il s était is état de défense ; mais l’empereur conduisait contre lui des forces infiniment supérieures : Zabétâh fut contraint à passer le Gange pour se réfugier dans les états de Soujâh.

An 1772. De l’hég. 1185.L’empereur ne le poursuivit pas au-delà de ce fleuve ; satisfait d’avoir subjugué la contrée, il retourna à Délhy. Il y arriva pour assister au partage du butin avec ses alliés, qui lui donnèrent l’occasion d’apprécier leur bonne foi. Les Mahrattes ne se contentèrent pas de se fapproprier presque tout entier ; ils demandèrent avec beaucoup de hauteur le rétablissement de Zabétâh qui avait corrompu leurs généraux. On dit qu’ils étaient excités en secret par le ministre même de l’empereur, jaloux de la faveur naissante de Noudjouf-Rhan, général des armées de l’empire. Contre son attente, Noudjouf attaqua les Mahrattes, les battit et les contraignit à s’éloigner. Ils ne tardèrent pas à revenir avec de si grandes forces que toute résistance parut inutile ; ils étaient conduits par Bissaji et le fameux Holcar ; Zabétâh accompagnait ces deux chefs. Délhy ouvrit ses portes ; Bissaji et Holcar se présentèrent sur-le-champ devant l’empereur auquel ils imposèrent pour conditions la réintégration