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DE L’INDE.

pu rendre quelque lustre au trône impérial ; mais son capitaine-général, Noudjouf-Khan, s’était emparé pour son compte de la ville d’Agra et de sa province d’où il avait expulsé les Jauts. D’un autre côté, Moujoud-al-Dowlah, son ministre, fut accusé non sans raison de s’être laissé corrompre par les Sikhs, et d’avoir exposé le salut d’une armée mogole envoyée pour arrêter leurs progrès.

Cependant la guerre continuait sur plusieurs points de la Péninsule, avec plus ou moins de vigueur et d’acharnement. Le peischouah de Pounâh, Maderow, mort depuis cinq ou six ans, avait laissé sa couronne à Narein-Row, son fils. Celui-ci fut assassiné par Ragoboûh, son grand-oncle. La guerre civile était près d’éclater, mais tout à coup le peuple se déclara contre l’assassin qui prit aussitôt la fuite. Des troubles du même genre agitaient les Mahrattes orientaux. Ragoji avait laissé quatre fils qui se disputèrent la couronne ; Madaji finit par l’emporter sur ses frères. Ragoboûh n’avait pas renoncé à ses prétentions, et la présidence de Rombay les soutint par ses armes. Le conseil suprême du Rengale blâma ce procédé, mais la cession aux Anglais de l’île de Salcette leur fit prendre des faits une opinion différente ; car non-seulement Ragoboûh eut des secours de Bombay, mais encore il partit