Mahrattes de Malava. Scindiâh se rendit immédiatement à Délhy, et eut plusieurs conférences avec Afrasiah, qui toutefois ne put éviter le coup suspendu sur sa tête : il fut assassiné comme Mirza-Schouffi. Scindiâh ne se laissa point surprendre par cet événement ; il se transporta auprès de Schah-Alloûm, et il lui fit des offres si séduisantes que le faible prince, s’abandonnant à sa foi, lui donna le commandement de l’armée avec le gouvernement de Délhy et d’Agra. Les omràlis montrèrent d’abord de la répugnance à se placer sous les ordres du Mahratte ; mais le Mahratte sut trancher toutes les difficultés en répandant l’or à propos. À compter de ce jour, Schah-Alloûm eut un traitement de soixante mille roupies par mois, mais il eut aussi une garde mahratte qui veillait sur lui comme sur un prisonnier. Cet état de choses dura cinq ou six ans sans subir aucune altération ; depuis un demi-siècle les Mogols n’avaient pas joui d’un aussi long intervalle de paix et de calme ; calme trompeur qui précède la tempête ! Par une fatale compensation, le sang coulait alors à grands flots dans la Péninsule.
Le général Mathews, informé que Tippou était dans le Carnatic, saisit ce moment pour s’emparer de plusieurs villes qu’il livra au pillage, surprit Omapour résidence de la famille royale, y
