Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/173

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vait dit-il, mieux seconder les intentions du général anglais qu’en confiant à Vergor la garde de ce poste. » Et plus loin « M. Wolfe, averti à temps de la mauvaise garde de ce poste et du commandant à qui il avait affaire, disposa ses troupes. » Qui donc dut avertir le général anglais de la mauvaise garde du poste de Vergor ? Quelque français assurément. Or, il fallait qu’il fût bien renseigné celui-là. Car si la mauvaise foi ou l’ineptie de Vergor avait été assez universellement connue pour que de simples déserteurs en pussent prévenir l’ennemi, comment supposer que les officiers français le sachant, eussent laissé ce commandement d’une telle importance à un pareil homme ? Maintenant, comment s’imaginer que Vergor n’eût pas entendu les coups de fusil que les assaillants échangèrent d’abord avec les hommes du corps de garde situé au bas de la rampe, et ensuite avec ceux de son propre poste et qu’il fût tellement lent à se lever qu’on le prit dans son lit ? Certes, il est permis