Page:Marot - Les Œuvres, t. 2, éd. Guiffrey, 1875.djvu/141

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En quelle voye, ou devers quel costé
Mon Cupido fuiant s'es transporté,
Pour son loyer (qui faire le sçaura)
Ung franc baiser de Venus il aura.
Et si quelc'un Prisonnier le rameine,
La Mere lors envers luy plus humaine
Luy donnera (pour plus son cueur aiser)
Quelcque aultre don par dessus le baiser.
Toy qui iras, affin que par tous lieux
Ce faulx Garson puisses congnoistre mieulx,
Je te diray vingt enseignes, et taches,
Que finement fault qu'en memoyre caches.
Blancheur aulcune en luy n'est evidente:
Son Corps est tainct de rougeur tresardente,
Ses Yeux perçans, qui de travers regardent,