Page:Marot - Les Œuvres, t. 2, éd. Guiffrey, 1875.djvu/58

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Prennent habitz, signe de dueil marquans.
Car c’est le Jour, auquel le Redempteur,
De toute chose unique Createur,
Apres tourmens, labeurs de corps, et veines,
Mille souffletz, flagellemens, et peines,
Illusions des Juifz inhumains,
Pendit en croix, encloué piedz, et mains,
Picquant couronne au digne chef portant,
Et d’amertume ung breuvage goustant.
O jour funebre, ô lamentable mort,
O cruaulté, qui la pensée mord
De ceste gent prophane, et incredule.
O fiere tourbe, emplye de macule,
Trop plus subjecte à rude felonnie,
Que Ours de Libie, ou Tigres d’Ircanie,


Vers 65. Illujions des Iuifç inhumains (a). — EluJîonSj de ces Iuifç inhumains (b). (a) P. Roffet, T534& 1535 ; & auflï Éd. de Dolet, 1 5+3 ; néanmoins, nous avons rétabli dans le texte la leçon de G. Tory, 1532, qui nous a paru la meilleure. — (b) Éd. 1537.