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mum les dépenses de l’hôpital et que par une autre délibération du 11 avril 1744, elle eut ordonné d’arrêter tous les travaux, dans quelque état qu’ils fussent, mais à ce moment ils étaient terminés ou peu s’en faut ; car le jardin n’avait aucune prétention au style et l’hôpital était une maison de convalescence plutôt que de traitement. Il n’était pas nécessaire de faire de grands frais pour les achever tous les deux.

À l’exception d’une blanchisserie qu’il établit à la porte de Madras en 1749, les travaux neufs entrepris par Dupleix furent plutôt des ouvrages militaires. La menace de l’invasion marate avait déterminé Dumas à activer ceux commencés par Lenoir ; Dupleix acheva à son tour ceux de Dumas. Si l’on songe que Pondichéry a environ 1.800 mètres de longueur contre 1.200 mètres de large, on comprendra aisément que ces travaux aient pris plusieurs années ; d’autre part les fonds n’étaient pas suffisants pour les mener très vite. Il y avait de fréquentes interruptions. Pour assurer autant que possible leur continuation, Dumas avait décidé que tous les grains et denrées comestibles entrant en ville paieraient un droit de trois pour cent, dont le produit serait affecté à la construction du fossé entourant le mur d’enceinte avec ses bastions. Dans les dix premiers jours ce droit avait produit 8.417 pagodes ; Dupleix le maintint. En raison d’autres sacrifices imposés par la guerre et pour mieux se concilier l’esprit des habitants, ce droit fut momentanément suspendu en 1747 et la Compagnie prit à sa charge les frais des travaux restant à exécuter. Indépendamment du fossé, qui protégeait la ville du côté des terres, Dupleix fit travailler à partir de la fin de 1744 à la fermer du côté de la mer. On démolit à cet effet la douane et divers magasins. Ces travaux étaient presque complète-