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ment terminés au début de 1746. Dans le même temps la batterie royale au nord de la ville puis celle du sud furent armées de canons. Dupleix, plus prévoyant que les Anglais qui ne se donnèrent aucun mal pour couvrir Madras contre une attaque, avait mis Pondichéry en état de défense, aussitôt que les premiers dangers s’étaient manifestés.

En 1747, il fit encore abattre et raser jusqu’à trois cents toises de la ville tous les murs, arbres, buissons, maisons et chauderies qui pouvaient faciliter l’approche de l’ennemi. L’attaque eut lieu en effet l’année suivante. Après la retraite des Anglais, Dupleix fit travailler avec ardeur à toutes les parties des fortifications endommagées plutôt que détruites ; il fit notamment renfler le bastion Saint-Joseph qui était le côté le plus faible de la ville et répara les bastions de Valdaour et du Nord-Ouest, qui avaient le plus souffert de l’attaque. Une ligne assez épaisse et assez large d’arbustes épineux protégeait en outre la ville, à une distance de 12 à 1500 mètres, à l’endroit dénommé les limites et qui faisaient alors la frontière du côté d’Oulgaret et de Villenour.