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CHAPITRE V

Le Commerce d’Inde en Inde.


Avantages du commerce d’Inde en Inde. La Compagnie s’en désintéresse.
Achem. — Bassora et Bender Abbas. — La Chine. — Manille. — Moka. — Le Pégou. — Les Îles.


Le commerce d’Inde en Inde était, comme on le sait, celui qui se faisait au delà du Cap de Bonne-Espérance jusque dans les mers de Chine. La Compagnie s’y intéressait quelquefois, mais en principe il était pratiqué par les particuliers et par les employés de la Compagnie qui avaient des fonds nécessaires pour y participer. Dumas en appréciait ainsi les avantages, dans une lettre à la Compagnie du 1er octobre 1737 :

« La nation anglaise retire deux avantages de ses établissements aux Indes : le premier est le bénéfice que les négociants de la nation ramassent pour leur commerce particulier et qu’ils rapportent ensuite dans leur patrie. Le commerce particulier rend les colonies vivantes et florissantes ; il augmente les droits et les revenus des établissements et enfin il sert de débouché aux marchandises qui, s’étant trouvées de qualité inférieure, n’ont pu entrer dans les cargaisons d’Europe, sans quoi elles demeureront à la charge des marchands malabars de Pondichéry qui ne sont point en état d’être surchargés d’une quantité considérable de marchandises de rebut. »

Ce commerce, d’après lui, ne pouvait nuire à celui de la Compagnie :