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ce qui n’était pas le quart de leur valeur respective[1].

La Fière fut prise quatre jours après, en revenant de l’Île de France. C’était une nouvelle perte de 138.131 liv.

Le Héron et la Charmante qui revenaient, le premier de Pondichéry et l’autre du Bengale, furent pris à Louisbourg, en Acadie, les 2 et 5 août de la même année, entraînant des pertes de 3.716.728 liv. et 1.942.840 liv.

Le 25 décembre, la frégate l’Expédition, cap. Lesquelin, attaquée par le Midway dans le golfe du Bengale, ne se rendit qu’après une heure et demie d’un combat disproportionné et Lesquelin put écrire au capitaine anglais que s’il avait eu à bord 200 hommes de plus, c’est lui qui se fut emparé du Midway. La perte fut seulement de 73.050 livres.

Rappelons enfin pour mémoire que, le 18 mai 1746, l’escadre de Saint-Georges, se rendant aux Indes, fut assaillie à la hauteur des caps Ortegal et Finistère par l’amiral Anson et qu’elle perdit en cette affaire 9 navires, qui furent ultérieurement estimés 6.912.952 livres.

Les navires particuliers de l’Inde ne furent pas moins éprouvés, mais ayant moins de valeur, les pertes furent moins sensibles.

Ce fut d’abord le Saint-Benoît, armé par La Bourdonnais et revenant de Chine. Il fut capturé en même temps que les trois vaisseaux de la Compagnie et ramené à Calcutta où il fut vendu 100.000 roupies.

L’escadre anglaise vint ensuite croiser sous Ceylan pendant les mois de juin et juillet 1745. Le 30 de ce dernier mois elle vint mouiller à Goudelour où elle débarqua une

  1. Dans une évaluation des pertes faites à la fin de la guerre, celle de ces trois vaisseaux figure pour : 7.495.724 fr. (A. C. C2 34, p. 190 à 194). Ces pertes furent remboursées en 1747 par les Hollandais, qui n’étaient pas encore en guerre avec la France.