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CHAPITRE IX

Le siège et la prise de Madras
15-21 septembre 1746.


Le siège de Madras se réduisit à des opérations militaires sans importance : les négociations pour la reddition de la ville commencèrent dès le premier jour : conditions de la capitulation.
Des droits de Dupleix et de la Bourdonnais à pratiquer une politique différente.


Nous n’entrerons pas dans le détail de cette expédition ; elle appartient surtout à l’histoire de la Bourdonnais.

Aussi bien n’offre-t-elle rien d’intéressant au point de vue militaire. Malgré les préparatifs faits à Pondichéry et tous les bruits qui couraient, les Anglais ne s’imaginaient pas qu’on osât jamais venir les attaquer[1]. Ils n’avaient pris aucune mesure de défense un peu sérieuse et attendaient le retour de projets envoyés à Londres pour exécuter quelques travaux. La ville était défendue par un lieutenant septuagénaire du nom d’Eckman, qui avait sous ses ordres 200 blancs, quelques centaines de pions sans instruction et sans consistance, une centaine de lascars et une milice civile improvisée. Le gouverneur Nic. Morse et son conseil composé de Monson, J. Stratton, Th. Eyre, Ed. Harris, J. Savage et Ed. Fowke, étaient des hommes sans énergie et de médiocre capacité.

L’espérance et la résolution étaient au contraire de

  1. Voir le journal de M. de Rostaing. L’auteur attribue à cette confiance des Anglais la principale raison de leur infortune.