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jusqu’au 13, après que vous aurez mûrement réfléchi sur tous les événements présents. »

Et il le priait de considérer la guerre presque certaine avec la Hollande, l’impossibilité de conserver dans l’Inde une escadre qui pût balancer les forces de cette nation et celles de l’Angleterre, la nécessité de porter à la Compagnie les marchandises qu’elle attendait, la difficulté enfin d’attendre jusqu’en février pour évacuer une place qui pourrait être bloquée auparavant.

« Pesez bien toutes ces circonstances, concluait-il, et me faites réponse sur-le-champ : dites-moi votre dernier sentiment. Pourvu que je ne manque point à ma parole, je peux tout accepter ; mais souvenez-vous qu’en ce cas, vous vous rendrez responsable de tous les événements contraires à la capitulation que j’ai accordée. Moyennant cette condition, vous pouvez compter que je céderai plus volontiers à la raison qu’à tout autre moyen, le principe en étant bien différent » (Mémoire, n° 130).

Cependant la Bourdonnais avait mené ses négociations avec les Anglais comme si son escadre devait toujours partir du 10 au 15 octobre et l’accord s’était fait sur les conditions suivantes, auxquelles manquaient encore les signatures :


CAPITULATION

Article 1er. — On conservera aux catholiques romains, à leurs missionnaires, à leurs églises, les mêmes droits et privilèges qu’ils avaient ci-devant.

Article 2. — La moitié des munitions de guerre, des mortier », bombes, canons, boulets, armes de quelque nature qu’elles soient, balles, poudre, grenades, appartiendra aux Français, et comme le temps d’ici en octobre est trop court pour l’embarquement des susdites munitions, il en sera fait un recensement juste par deux officiers d’artillerie, un français et un anglais ; et en janvier prochain le gouverneur de Madras et son conseil livreront de bonne