Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/491

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part d’une fille, mariée à un nommé Satodolaskan, un petit-fils appelé Idayet-Mouddin Kh., qui se trouvait aussi par les hasards de la naissance, un petit neveu du Mogol. La division qui ne tarda pas à éclater dans cette famille, notamment entre Nasser j. et Idayet Mouddin Kh., eut pour l’Inde des conséquences politiques telles qu’on en compte peu d’aussi graves dans l’histoire ; c’est elle qui a donné le principal aliment aux rivalités des Anglais et des Français ; mais n’anticipons pas sur les événements.

Nous avions toujours entretenu de bonnes relations avec le Nizam sans que pourtant il nous eut prêté un concours effectif en aucune circonstance ; mais que ne valaient pas ses sympathies ? Elles étaient pour nous une garantie de sécurité et au moment de la conclusion de la paix avec Anaverdi Kh., elles avaient été d’un certain poids. On pouvait espérer qu’elles nous seraient conservées par son successeur, Naser j. Ce prince avait gardé comme conseiller l’ancien ministre de son père, le très respectable et très puissant seigneur Iman-Sahib, qui depuis plus de douze ans ne cessait de nous donner de réels témoignages de son amitié. Avant de servir directement le Nizam, il avait été le ministre de Dost-Ali et en cette qualité il nous avait fait obtenir le privilège de la frappe des roupies, puis comme faussedar de Mazulipatam, il avait assuré la prospérité de nos deux comptoirs du Godavéry. Depuis qu’il était à Hyderabad, ses bons soins n’avaient pas cessé et quand Nizam mourut, il était en train de nous faire céder les aldées de Villenour. L’avènement de Naser j, ne paraissait donc pas devoir porter préjudice à nos intérêts.

On escomptait encore à Pondichéry les événements qui pourraient résulter de la mort de Mahommed Cha et de