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ne le laissait indifférent. Il renseignait exactement Dupleix sur les envois de fonds et les prévisions de la Compagnie pour la campagne suivante.

Sans connaître personnellement le gouverneur de Pondichéry, il apprécie ses mérites, comme il ne témoigne aucune sympathie à Dumas qu’il rend responsable du dérangement du cours des roupies, non plus qu’à la Bourdonnais, qui dans les dépenses qu’il occasionne à la Compagnie « y trouve seul son compte et c’est assez ». Celui-ci, à ses yeux, est un misérable qui « n’a jamais songé qu’à la destruction de la Compagnie et eut-il été payé par les ennemis, il ne les aurait pas mieux servis. » (B. N. 9.147, p. 110).

Cavalier mourut en 1748 et fut remplacé par Gilly. Godeheu dit de lui en manière d’oraison funèbre : « C’était une bonne tête, homme de commerce, de finances et d’état ». (B. N. 9.148, p, 237).


Nous n’avons que cinq lettres assez courtes de David[1] nommé directeur en 1743 à la place de d’Hardancourt. Il était alors chef de bureau des armements, service où il travaillait depuis 23 ans. Duvelaër nous dit que ce n’était pas l’homme qui convenait. (B. N. 9.148, p. 34).

Ces lettres sont peu intéressantes. Une seule mérite d’être citée. Lorsque Dupleix reçut des lettres de noblesse et la croix de Saint-Michel en 1746, David nous apprend que Dumas avait pris une peine toute particulière à relever et à faire valoir auprès des ministres, l’attention, les soins, le travail et la manière dont son successeur s’était comporté dans les circonstances les plus récentes.

La nomination d’un des fils du conseiller au gouverne-

  1. B. N. 9.147, p. 147-153.