Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/70

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ment des Îles en remplacement de la Bourdonnais établit des relations plus étroites avec Dupleix, par la nécessité où se trouvèrent les deux gouverneurs de se prêter main-forte contre les Anglais, mais ces relations ne furent jamais très intimes. Il n’y avait pas toujours un accord complet entre l’Inde et les Îles et il était naturel que David eût une sorte de préférence pour les intérêts et pour l’administration de son fils.


Michel (Gabriel), négociant et armateur à Nantes, avait été nommé directeur en 1748 en remplacement de d’Espréménil décédé le 23 février. C’était le moment où Pondichéry venait de s’illustrer par sa résistance. Michel, qui ne connaissait pas encore le héros de cette glorieuse défense, lui écrivit pour le féliciter de sa prévoyance, de la sagesse de ses mesures et de sa fermeté : « Je vous prie, ajoutait-il en substance, de me compter au nombre de vos amis et si vous revenez en France pour y jouir des applaudissements qui vous sont dus à tant de titres, je me ferai un grand plaisir de cultiver l’honneur de votre connaissance. »

Cependant, comme les autres directeurs, Michel était peu séduit par les grands projets et ne désirait même pas qu’on forçât les achats dans l’Inde, de peur de perdre le commerce : « Tout a des bornes, écrivait-il à Dupleix le 28 octobre 1749, et le parti le plus prudent est de ne point les passer ou du moins de ne point faire des augmentations subites dont les conséquences seront dangereuses là-bas et ici ». (B. N. 9.150, p. 18-21).

Bien qu’ayant commencé fort tard, les relations de Michel et de Dupleix s’annonçaient comme devant être confiantes et amicales.


Avec Duval d’Espréménil, nous avons affaire au der-