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un état des employés, officiers et soldats qui correspondit à ce chiffre. Dupleix fournit ce travail, dès l’année suivante et l’envoya à la Compagnie[1] le 1er octobre. Mais

  1. À la date du 17 février 1747, nous trouvons un état général des dépenses en employés, officiers, troupes, ouvriers, etc. dressé à Paris suivant un état primitif provisoirement arrêté le 18 septembre 1743 et devenu définitif à la suite de la réforme établie par Dupleix le 1er octobre 1744 (A. C. C2 33, p. 151-160).

    Cet état est trop important pour que nous n’en retracions part les lignes essentielles ; mieux que tout commentaire, il nous fera saisir sur le vif l’organisation de la Compagnie dans l’Inde.

    C’est ainsi que sur une prévision de dépenses de 787.409 liv. nos divers établissements figurent pour les chiffres suivants :

    Pondichéry 
    436.970 liv.
    Chandernagor 
    138.906 »
    Karikal 
    109.851 »
    Mahé 
    90.482 »
    Yanaon 
    14.000 »
    Surate 
    2.900 »
    Mazulipatam 
    2.300 »

    Les dépenses de Pondichéry se subdivisaient ainsi à leur tour :

    Dupleix, gouverneur 
    15.000 liv.1
    Le Gou, second 
    4.000 »
    6 Conseillers 
    12.000 »
    2 Conseillers surnuméraires 
    2.400 »
    1 Conseiller ad honores 
    1.500 »
    8 sous-marchands 
    9.450 »
    5 Commis de 1er ordre 
    4.800 »
    5 Commis de 2e ordre 
    4.200 »
    5 Sous-Commis 
    3.000 »
    1 Huissier du Conseil 
    500 »
    Les R. P. Capucins, aumôniers 
    1.200 »
    3 chirurgiens, dont 1 major 
    3.700 »
    Port : 1 maître et 1 contre-maître 
    1.000 »
    Travaux et fortifications 
    500 » 1
    1 capitaine d'armes 
    700 »
    Ouvriers : 2 charpentiers, 1 tonnelier, 1 menuisier, 1 serrurier, 2 armuriers 
    3.850 »
    Artillerie : 2 maîtres cannonniers et 

    1. Les chefs des dépendances touchaient respectivement, à Chandernagor, 5.000 liv. ; à Karikal et à Mahé, 3.000 ; à Yanaon, Surate et Mazulipatam, 1.800.

    2. Paradis, chef de service, était payé au compte de Karikal, dont il était le commandant.