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DAVID.




David (Jacques-Louis), peintre d’histoire, membre de l’Académie royale de Peinture, et de l’Institut, chevalier de l’Empire et officier de la Légion d’Honneur, naquit à Paris en 1748.

Il étudia la peinture à l’école de Vien, qui commençait alors la restauration de l’École française. En 1775, David remporta le premier grand prix de peinture : le sujet du concours était les Amours d’Antiochus et de Stratonice.

Il partit pour l’Italie avec Vien, qui, cette même année, avait été nommé directeur de l’Académie française à Rome. Ce fut alors que s’accomplit l’éducation de ce grand peintre : il eut l’art de plier son génie créateur à l’asservissement minutieux de la copie en le nourrissant de la contemplation du vrai beau.

Il fit à Rome la copie du tableau de la Cène de Valentin, et l’élève, devenu maître, ne resta pas au-dessous de son modèle. Il peignit peu de temps après la Peste de saint Roch, tableau qui obtint l’admiration des Italiens. Cette belle production est placée aujourd’hui dans le lazaret de Marseille.

David revint en France en 1780. L’année suivante, son Bélisaire lui valut le titre d’agrégé à l’Académie royale de Peinture, dont il fut nommé membre trois ans après ; Andromaque pleurant la mort d’Hector fut son tableau de réception. Il repartit ensuite pour l’Italie. Le gouvernement lui avait commandé un tableau, qu’il commença à Paris, et qu’il termina à Rome, où il excita l’enthousiasme universel : c’était le Serment des Horaces.

À son retour en France, David peignit les Amours de Paris et d’Hélène et la Mort de Socrate ; en 1789, Brutus rentrant chez lui après la condamnation de ses fils. En septembre 1790, il fit hommage à l’Assemblée constituante d’un tableau représentant l’Arrivée de Louis XVI à la séance royale du 14 février, lorsque ce roi vint prêter serment à la constitution. En reconnaissance, l’Assemblée le chargea de peindre le Serment du Jeu de Paume.

En 1792, David était membre du corps électoral de Paris lorsqu’on le nomma député à la Convention. S étant lié intimement avec les membres les plus influens de cette assemblée, les souvenirs de Brutus, de Scévola, de Marius et de Phocion exaltèrent son imagination ; il crut voir se réaliser ce beau retour aux mœurs antiques, idoles de son génie.

Devenu secrétaire, puis président de cet orageux sénat, il exécute le tableau de la Mort de Michel Lepelletier, et fait décréter l’adoption de sa fille. Il décrit à la