Page:Marx et Engels - Le manifeste communiste, I.djvu/91

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Zeitung. Malheureusement, les quelques idées démocratiques qu’elle publie quelquefois se trouvent bien déparées par les espérances de restauration qu’elle annonce en faveur du duc de Brunswick.

Depuis le 1er janvier dernier, M. Bornstedt rédige à Bruxelles une Gazette allemande de Bruxelles (Deutsche Brüsseler Zeitung) dont l’entrée est sévèrement défendue en Prusse et dans toute l’Allemagne. Néanmoins un grand nombre[1] pénètrent par divers moyens jusqu’à Berlin ; quelques-uns mêmes se trouvent parfois mystérieusement jusque sur la table du roi de Prusse. Il est assez curieux de voir avec quelle célérité notre police fait ici des recherches pour découvrir chaque numéro qui peut être introduit en contrebande. Ce zèle puéril du cabinet de Berlin contre une feuille naissante vous donne une idée de la façon dont le gouvernement allemand comprend la manifestation de la vérité.

Il faut dire que la Gazette allemande de Bruxelles a publié plusieurs articles de Mazzini, le chef de la Jeune Italie, de M. Stolzmann, un des plus énergiques représentants démocratie polonaise, et de plusieurs publicistes éminents de l’Allemagne[2].

  1. On avouera que, pour fournir ce renseignement, il fallait être de la maison. Engels en était. Ajoutons qu’il avait de vieilles relations littéraires à Berlin.
  2. Nous ferons observer la discrétion extrême et révélatrice, qui est mise ici par l’auteur à ne nommer ni Marx, ni Bornstedt, ni Engels, alors que certainement, il les connait.