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UOUSSEAU CONTRK HELVETIUS. 111

et (les slralragèmes d’un autre général, il n’en paroit souvent que plus oslimable -+- ».

Rousseau : «-+- Vraiment je le crois bien! le p(remie)r se donnepour l’auteur d’une pièce nouvelle. Le second ne se donne pour rien. Son objet est de battre l’ennemi. S’il faisoit un livre sur les batailles on ne lui pardonneroit pas plus le plagiat qu’à l’auteur dramatique ».

P. 136. Helvetius : « Il est donc certain que le vol, nuisible à tout peuple ricbe, mais utile à Sparte, y devoit être honoré H-».

Rousseau : « -4- Oui dans les en fans; est-il dit quelque part que les hommes volassent ».

F. 136, note. Helvetius : « Tout le monde sait le Irait (ju’on raconte d’un jeune Lacédémonien, qui, plutôt que d’avouer son larcin -i-, se laissa, sans crier, dévorer le ventre par un jeune renard qu’il avoit volé et caché sous sa robe ».

Rousseau : «-4- Il n’est dit nulle part, qu’il fut questionné; il" ne s’agissoit que de ne pas déceler son vol, et non de le nier, mais l’auleur est bien aise de mettre adroitement le mensonge au nombre des vertus lacédémoniennes ».

P. 158. Helvetius : « Dans la supposition que lo luxe soit utile à une nation, ne sont-ce pas les femmes galantes qui, en excitant l’industrie des artisans du luxe, les rendent de jour en jour plus utiles à l’état? Les femmes sages, en faisant des largesses à des mendiants ou à des criminels, sont donc moins bien conseillées par leurs directeurs, que les femmes galantes par le désir de plaire ».

Rousseau : « L’une soulage des gens qui souffrent, l’autre favorise des gens qui veulent s’enrichir. En excitant l’industrie des artisans du luxe, elle en augmente le nombre. En faisant la fortune de deux ou trois elle en excite vingt à prendre un état 011 ils resteront misérable. Elle mul- tiplie les sujets dans les professions inutiles et les fait manquer dans les professions nécessaires ».

P. 160. Helvetius : [Les moralistes devroient sentir]... « que c’est enfin la pudeur qui met aux foibles mains de la beauté le sceptre qui commande à la force ».

Rousseau : souligne les mots en itali^y^jà.

P. 230. Helvetius : « Le sentiment de l’amour de soi est la seule base sur laquelle on puisse jitcr les fondements d’une morale utile ».

Rousseau : met en face un trait horizontal.

P. 241, note. Helvetius : « Il faut bien que les hommes sentent con- fusément que l’esprit est le premier des dons, puisque l’envie permet à chacun d’être le panégyriste de sa probité, et non de son esprit X ».

Rousseau : « xCe n’est point cela, mais c’est qu’en premier lieu la probité est indispensable et non pas l’esprit et qu’en second lieu il dépend de nous d’être honnêtes gens et non pas gens d’esprit ».

P. 256. Helvetius : « ainsi la nature ne pourroit donner aux hommes

1. Après il, onlil: n’etoit ques{tion] barré.