Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/209

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diaux que l’on me fournit en abondance. Pendant toute cette journée je n’entendis parler de rien et j’eus le temps de réfléchir aux motifs de l’indulgence avec laquelle j’étais traité. Je pensai que le supérieur pouvait avoir reçu l’ordre de me représenter, ou du moins qu’il ne pouvait empêcher plus long-temps les entrevues que mon avocat jugeait nécessaires à ma cause.

Vers le soir quelques religieux entrèrent dans ma cellule. Ils parlèrent de choses indifférentes et affectèrent d’attribuer mon absence à une indisposition. Je ne les détrompai pas. Ils me racontèrent comme en passant que mon père et ma mère, accablés de douleur par le scandale que j’avais causé