Page:Maupassant - Gustave Flaubert d’après ses lettres, paru dans Le Gaulois, 6 septembre 1880.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

consacré à la Muse, laquelle est encore la meilleure garce. Voyons, mon cher bonhomme, relevez le nez. À quoi sert de recreuser sa tristesse ? Il faut se poser vis-à-vis de soi-même en homme fort : c’est le moyen de le devenir. Un peu plus d’orgueil, saperlotte ! Ce qui vous manque, ce sont les principes. On a beau dire, il en faut. Reste à savoir lesquels. Pour un artiste, il n’y en a qu’un : tout sacrifier à l’art. La vie doit être considérée par lui comme un moyen, rien de plus, et la première personne dont il doive se moquer, c’est de lui-même… »

Et, autre part :

« Mais, mon pauvre cher bonhomme, que je vous plains de n’avoir pas le temps de travailler. Comme si un beau vers n’était pas cent mille fois plus utile à l’instruction du public que toutes les sérieuses balivernes qui vous occupent ! Les idées simples sont difficiles à faire entrer dans les cervelles ! »

Et encore, dans une autre lettre :