Page:Maupassant - Voyage de santé, paru dans Le Petit Journal, 18 avril 1886.djvu/10

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Elle commençait, en effet, à vider les malles et à emplir les armoires et la commode quand M. Panard s’arrêta net dans sa promenade et se mit à renifler avec force comme un chien qui évente un gibier.

Il reprit, troublé soudain :

— Mais on sent… on sent le malade ici… on sent la drogue… je suis sûr qu’on sent la drogue… certes, il y a eu un… un… un poitrinaire dans cette chambre. Tu ne sens pas, dis, ma bonne ?

Mme Panard flairait à son tour. Elle répondit :

— Oui, ça sent un peu le… le… je ne reconnais pas bien l’odeur, enfin ça sent le remède.

Il s’élança sur le timbre, sonna ; et quand le garçon parut :

— Faites venir tout de suite le patron, s’il vous plaît.