Page:Maupassant - Voyage de santé, paru dans Le Petit Journal, 18 avril 1886.djvu/9

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Alors une idée l’illumina. Il demanderait une chambre au nord, tout à fait au nord, sans aucun soleil, sûr qu’aucun malade n’aurait pu habiter là.

On lui ouvrit donc un grand appartement glacial, qu’il jugea, au premier coup d’œil, présenter toute sécurité, tant il semblait froid et inhabitable.

Il y fit allumer du feu. Puis on y monta ses colis.

Il se promenait à pas rapides, de long en large, un peu inquiet à l’idée d’un rhume possible, et il disait à sa femme :

— Vois-tu, ma bonne, le danger de ces pays-ci c’est d’habiter des pièces fraîches, rarement occupées. On y peut prendre des douleurs. Tu serais bien gentille de défaire nos malles.