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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/11

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vi
introduction.

Damapscota — Pamapskota, où il y a des habitations. Cet endroit est situé à l’embouchure de la rivière Kénébec ; les sauvages l’appelèrent ainsi probablement à cause du fort Georges, bâti par les Anglais en 1607.

Pemaquid — Pemhakik, à la terre qui continue. Depuis la rivière Kénébec jusqu’à Pemaquid, le rivage de la mer est sans cesse interrompu par des rivières et des baies très-profondes. Depuis Pemaquid ces interruptions sont bien moins fréquentes. C’est pour cela que les sauvages appelaient cet endroit « terre qui continue ».

Monhigin — Mahigan, loup. De là, le nom des « Mahiganiaks », les loups, sauvages qui résidaient sur cette île et au Connecticut.

D’un autre côté, nous ne voyons que trois mots abénakis sur la carte du Canada : « Coaticook, Memphrémagog et Mégantik ». Coaticook vient de « Koakiteku », rivière de la terre du pin ; Memphrémagog, de « Mamhrobagak », grande étendue d’eau, et Mégantik, de « Namesokânjik » lieu où se tiennent les poissons.

Cependant les Abénakis, après leur émigration en Canada, donnèrent des noms aux différents endroits qu’ils y fréquentèrent ; mais ces noms n’étaient que pour leur usage et n’étaient connus que d’un petit nombre de Français. Voilà pourquoi ils n’ont pas été conservés. Voici quelques uns de ces noms.

Sillery. — Mek8amki, terre où il y a du tuf.

Le fleuve Saint-Laurent. — 8sôgenaisibô, rivière des Algonquins.

La rivière Etchemin. — Akig8iteku, rivière au loup-marin.

Le Cap-Rouge. — Psigask8is, petite planche, parceque ce cap, vu de loin, a l’apparence d’une petite planche.