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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/123

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des abénakis.

Après la mort de George, la province de Sagadahock demeura longtemps dans le même état, et l’on n’y vit aucun progrès. Les Anglais, toujours repoussés par les Français et gênés par les Abénakis, n’y firent que peu d’établissements pendant le reste du dix-septième siècle. Le Baron de Saint-Castin, à lui seul, y retarda la colonisation anglaise, pendant plus de trente ans[1].

En Acadie, les Français étaient redevenus les maîtres de tout le pays en 1632. Par le traité de Saint-Germain-en-Laye, ils s’étaient fait rendre la partie de ce pays, dont les Anglais s’étaient emparés. Alors l’Acadie fut divisée en trois provinces, qui furent séparées entre Razilli, la Tour et M. Denis. Razilli fut nommé Gouverneur-en-chef de ces provinces. Il avait une grande influence auprès des Abénakis et des Micmacs, et en était très-estimé[2]. L’acte le plus remarquable de son administration fut la prise de Pemaquid et l’expulsion des Anglais de ce fort. Il mourut en 1647.

Pendant que ces évènements se passaient en Acadie, quelques tribus abénakises furent visitées par les P. P. Jésuites, qui demeurèrent en ce pays de 1629-1659[3]. Nous sommes porté à croire que quelques uns de ces missionnaires pénétrèrent jusqu’à la rivière Pentagoët, vers 1635, car, dans leurs relations de cette époque, il est fait mention des Etchemins et des Pentagoëts[4].

  1. E. Rameau. Acadiens et Canadiens, 1ère partie, 26.
  2. Relations des Jésuites. 1606, 41.
  3. Relations des Jésuites. 1659-7.
  4. Idem. 1640-35.