Aller au contenu

Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
5
des abénakis

shire, le Nouveau-Brunswick et jusque sur les côtes de la Nouvelle-Écosse. Cette tribu était divisée en plusieurs autres, dont voici les principales.

1o Les « Kanibesinnoaks », ceux qui demeurent près des lacs. Les Françaises appelèrent « Canibas », retranchant la particule « innoaks » de leur nom.

2o Les « Patsuikets », ceux de la terre de la fraude, ainsi appelés parcequ’il y avait parmi eux beaucoup de sauvages de la Nouvelle-Angleterre, qui, suivant les Abénakis, s’étaient établis en cet endroit par fraude. Cette tribu résidait sur la rivière Merrimack[1], New-Hampshire, et s’étendait jusqu’à la rivière Connecticut ; elle n’était qu’une division de celle des Sokokis.

3o Les « Sok8akiaks », ceux de la terre du midi, ainsi appelés parcequ’ils étaient du côté du midi par rapport aux Canibas. Ils résidaient dans la partie Sud-Ouest du Maine et dans le New-Hampshire. Les Français les appelèrent « Sokoquiois », et plus tard, « Sokokis ».

4o Les « Nurhântsuaks », ceux qui voyagent par eau, ainsi appelés parcequ’ils résidaient dans le haut de la rivière Kénébec et sur le bord des lacs, sur lesquels ils voyageaient souvent.

5o Les « Pentagoëts »[2]. Ils furent appelés aussi « Pena8ôbskets », ceux de la terre couverte de pierre. Ils résidaient sur la rivière Penobscot, dont les environs, en certains endroits, sont couverts de pierre.

6o Les « Etemânkiaks », ceux de la terre de la peau pour les raquettes. Ils résidaient sur les rivières Sainte-

  1. De « M8rôtemak », rivière très-profonde.
  2. « De Pôteg8it », endroit d’une rivière où il y a des rapides.