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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/233

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des abénakis.

choisit quarante hommes des plus braves de sa troupe, et, après trois jours de marche, alla attaquer en plein jour un fort près de Boston. Dans le rude combat qui s’en suivit, il vit tomber deux de ses neveux à ses côtés, et reçut lui-même douze balles dans ses habits. Il réussit à s’emparer de ce fort, et alla ensuite faire des ravages jusqu’aux portes de Boston[1].

Après l’excursion de la rivière Oyster, un Abénakis partit de la rivière Piscataqua, et vint offrir au Comte de Frontenac la chevelure d’un Anglais, comme témoignage de la fidélité de ses frères à l’égard des Français, et du repentir de la faute qu’ils avaient commise[2].

Les Anglais essayèrent encore à attirer les Abénakis vers eux, employant tour à tour menaces et promesses pour y réussir. Mais tout fut inutile, et les sauvages persévérèrent dans leur fidélité à l’égard des Français.

En 1695, sept Abénakis furent faits prisonniers à Pemaquid. Trois d’eux furent conduits à Boston et jetés dans les fers, et les quatre autres furent massacrés en chemin. Les Abénakis reclamèrent leurs frères. On leur répondit par des reproches et des menaces. Les sauvages répliquèrent sur le même ton. Lorsqu’ils apprirent qu’on avait massacré quatre

  1. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. III. 212, 213.
  2. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. III. 211, 212.

    Bancroft, Hist. of the U. S. Vol. II. 831.